Cher Lieutenant Général Thomson,

 

Je me permets de vous écrire suite à une longue discussion avec le Brigadier Général suite au frigorifiant événement que nous avons vécu la semaine dernière. N'étant pas précisément au fait de ce que votre secrétaire vous a rapporté, je me permets de vous résumer les faits dans cette lettre et de vous faire part de notre décision en ce qui concerne l'avenir de Seed. Comme vous le savez déjà, Jacob Seed est un de nos meilleurs éléments. Il a servi à de nombreuses reprise en Afghanistan et en Irak, là où il a été blessé mais aussi décoré plusieurs fois. C'est aussi le meilleur sniper des Marines, ayant servi aux côtés du Sergent Major et Pilote Raleigh Löthbrock ainsi que du premier Sergent Wilson. Vous comprenez donc que la décision de l'écarter de nos rangs causera une perte douloureuse et difficilement remplaçable au creux des Marines. Néanmoins, Seed n'est plus mentalement en état de servir le pays. C'est un élément dangereux: pour lui même mais aussi et surtout pour ses camarades et ses supérieurs. Tout cela s'est déclenché il y a quelques semaines, lors de l'opération SLAUGHTER. Le maître sergent Seed et le caporal Miller ont été séparés du restes de l'escouade suite à une embuscade des forces ennemis, à environ 200 kilomètre de notre base. Nous n'avions aucun moyen de communiquer et, ainsi, nous sommes restés une semaine et trois jours persuadés que nous ne les reverrions plus jamais. Après tout, comprenez que cette réflexion fût légitime: Il est impossible de survivre en terrain ennemi en Irak, entouré de loups.  Cependant, il est revenu au beau milieu de la nuit. Vous auriez du voir sa démarche et son état, Thomson... Il titubait et manquait de tomber à chaque pas, tête baissée. Il était complètement couvert de sang a demi coagulé, de crasse et de diverses blessures. Son visage et sa bouche eux aussi étaient barbouillés d'hémoglobine. Il avait atrocement maigri et ses lèvres gercées témoignaient de son état de déshydratation avancé. Juste Jacob See, seul, sans aucune trace de Miller. En le reconnaissant, j'ai ordonné à certains de mes hommes d'aller à sa rencontrer et de l'aider, afin d'immédiatement l'emmener à l'infirmerie. Cependant, lorsqu'ils se sont approchés, Seed s'est arrêté et a lentement relevé son visage sale vers eux. Après les avoir longuement observé de ses yeux vitreux, quelques grognements d'animaux se sont échappés de sa gorge et il a bondi sur l'officier le plus proche pour lui arracher la jugulaire à coup de dents. Je l'ai vu avaler le bout de chair avant d'attaquer un deuxième soldat. Nous avons dû nous mettre à six, lui tirer une balle dans la jambe et lui injecter une dose colossale d'anesthésiant pour le maîtriser. Je vous rappelle, Lieutenant Général, que Jacob Seed fait 1.90 m pour 96 kg de muscles, en plus d'être une machine de guerre et un tireur d'élite. Après avoir réussi à le sangler solidement à un lit, le sous officier Jones est venu vers moi, tenant quelque chose derrière son dos. Vous auriez du voir l'expression sur son visage, Lieutenant Général. Pourtant il en voit tout les jours des horreurs, ce petit gars, mais cette fois ci j'ai compris. Il m'a tendu le sac de Seed, dont le fond imbibé de sang gouttait abondamment jusqu'au sol. Une odeur de viande en putréfaction s'y échappait. Ce que j'y ai découvert à l'intérieur est la raison principale qui m'a poussé à vous écrire cette lettre et à attirer votre attention sur le fait que le PTSD dont Jacob Seed souffre est à surveiller de très très près. En ouvrant son sac, j'ai vu des morceau de chair humaine découpé et l'insigne de Miller. Sous les ordres du Brigadier Général Thomson et moi même, le Maître Sergent d'artillerie Jacob Griffin Seed partira en retraite anticipée et sera placé dans un centre psychiatrique spécialisé pour les vétérans à la prochaine période de permission. Il sera nécessaire d'effacer toute information concernant l'incident dès que vous aurez fini cette lettre. Nous ne pouvons pas nous permettre de garder un élément aussi dangereux dans nos rang, encore moins en prenant en compte les dégâts désastreux qu'il pourrait commettre en pleine crise. En espérant recevoir rapidement votre opinion et vos conseils,

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Je vous prie d'agréer mes salutations les plus respectueuses,

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Colonel Arterburry.