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Tu sais, tout est passé tellement vite. Moi je voulais seulement voir mon papa, jouer avec les animatroniques et manger une bonne part de pizza. J'ai traversé la route et j'ai entendu un fracas épouvantable. Un truc à t'en faire saigner les tympans. Ensuite j'ai ressenti une immense douleur irradier l'intégralité de mon corps pendant quelques longues secondes puis... Plus rien. Je flottais au dessus de la scène. Mon petit corps inerte allongé dans une flaque de sang, les clients du restaurant sur le pavé entrain de crier, le conducteur de la voiture, paniqué et mon père. Mon pauvre papa... Si tu l'avais vu! Il me faisait tellement de peine. C'était un homme qui ne cessait jamais de sourire. Un homme avec le coeur sur la main. Je ne l'avais jamais vu pleurer avant tout cela.
J'ai continué à observer mon père pendant des jours et ds jours, dans l'espoir de le voir s'apaiser un peu. Mais je n'ai plus jamais revu son sourire. Il restait jour et nuit dans son burean, n'en ressortant que trop rarement. Il ne rentrait même plus à la maison. Et le moment de partir est venu... J'aurai du aller dans le monde des morts et reposer paisiblement mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Il souffrait tellement! Alors mon regard s'est posé sur Golden Freddy, la grande mascotte dont mon père était si fier, et là je savais ce que j'avais à faire si je voulais veiller sur mon père. Alors j'ai refusé la paix éternelle et je me suis enchaîné à cet animatronique.
Pourquoi ne pas partir une fois que mon père avait passé l'arme à gauche, me demanderais-tu. C'est vrai que j'en aurais eu la possibilité. Je l'ai toujours, par ailleurs. Quoi que je n'en suis plus très sûr. Toujours est-il qu'en plus de trente ans je me suis attaché à ses pauvres animatroniques réellement hantés, cette fois. Ces esprits vengeurs, ces croque-mitaines en fourrure. Je les ai vu depuis le premier jour, j'ai été témoin de ce que le tueur a fait. Et eux non plus je ne pouvais pas les laisser. Même si leur comportement ultra violent causait des pertes humaines et attirait les flics. Je ne pouvais pas car ils avaient, tout comme Papa, besoin de quelqu'un pour veiller à ce que plus personne ne leur fasse du mal.
J'ai eu une mort à peu près normale. Mais j'ai grandi témoin de la souffrance et l'horreur.




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