They all thought he was just a kid like any other kid.
OH my fucking GOD HOW WRONG THEY WERE
They all thought he was just a kid like any other kid.
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The ice in my veins, the staples in my chin
I've got it carved in my forehead "Slave To My Sin"
Too violent for the brotherhood to ever take me in
Gonna write down my law in blood upon the street
To the cadence of a goose-step heavy metal beat
Just want to make 'em die and make the job complete
I am a vicious young man, oh I am a wicked young man
It's not the games that I play,
the movies I see, the music I dig
I'm just a wicked young man
I like to run my body on heavy, heavy fuel
I can punch through a wall, I can kick like a mule
I got a pocketful of bullets and a blueprint of the school
I'm the devil's little soldier, I'm the devil's little tool
I am a vicious young man, oh I am a wicked young man
It's not the games that I play,
the movies I see, the music I dig
I'm just a wicked young man
I got every kind of chemical pumpin' through my head
I read Mein Kampf daily just to keep my hatred fed
I never ever sleep I just lay in my bed
Dreamin' of the day when everyone is dead
I'm just a wicked young man
If the Devil had a face...
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... He would have his.
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Seriously people, you are all so boring it kills me
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<< Je t'ai dit de faire disparaître ce sourire de petite enflure quand je te parle! >> La gifle avait été telle que l'écho de cette dernière s'était répercuté sur les murs une poignée de secondes après le geste. La tête brutalement tournée sur le côté à la suite du coup, Riley dépose son regard dépareillé sur son père. La commissure de ses lèvres rosées s'étire à nouveau en un rictus plein de défiance lorsqu'il constate que son géniteur est entrain de perdre patience: << Samuel, s'il te plaît. Pas ici. De toute manière c'est inutile.>> La séduisante blonde qui les accompagne saisit le bras de son mari et le force à se rasseoir. Elle invite d'ailleurs son fils à faire de même en lui promettant de le laisser sortir ce soir si il s'exécute. C'est simple et pourtant, l'adolescent s'exécute. Hier soir, ses parents ont vu l'état catastrophique de ses bras mutilés sauvagement, ce qui motive leur présence dans cette salle d'attente aseptisée. Une dizaine de minutes plus tard, le psychiatre accueille la famille dans son bureau. Il passe une bonne demi heure avec Riley, seul à seul, puis il prend ensuite les parents à part pour leur expliquer ce qu'il a pu observer: << Riley a toujours été mature pour son âge. Il ne pleurait presque pas lorsqu'il était petit et a toujours été distant. Quant à ce qui était vraiment invivable avec lui, c'était son impulsivité et sa manière de nous faire tourner en bourrique avec ses mensonges. Mais tout les enfants sont difficiles à gérer! Finalement on a trouvé le truc, il fonctionne à la récompense. En grandissant il s'est beaucoup calmé. C'est un bon garçon vous savez? L'adolescence n'est facile pour personne. >> Déclare Madame Harris, offrant un malheureux sourire au Docteur. Le père de famille secoue la tête puis, soudainement, il reprend la parole: << Il y a autre chose, Docteur. Je sais que cela peut paraître indigne mais parfois, mon fils me met très mal à l'aise. Il y a un truc de qui manque chez lui, un je-ne-sais-quoi de terrifiant dans son regard quand il s'énerve. Il n'y a qu'avec nous que ces débordements arrivent. Lorsqu'il y a d'autres personnes, c'est un véritable ange. >> Madame Harris lance un regard noir à son mari suivi d'un silence pesant. Le psychiatre pousse un long soupir. Il retire lentement ses petites lunettes rondes qu'il vient déposer sur le bureau afin de frotter brièvement son visage de ses mains. L'homme grisonnant entreprend de griffonner quelques brefs mots sur son calepin et répond au soucieux parents sans prendre la peine de relever le nez de ce son activité: << Et moi, j'ai vu un garçon modèle, extrêmement poli et intelligent.>> L'homme marque une pause. Il lâche son stylo et relève enfin la tête en direction du couple. L'expression qu'il arbore, neutre jusqu'à lors, est balayé par un froncement de sourcils soucieux: << Mais j'ai aussi vu un manque de compréhension émotionnelle spontanée et une habilité effroyable à manipuler les autres. Je sais que c'est un peu cru et que je ne prends pas de gants, mais je pense que votre fils est atteint d'un trouble de la personnalité antisocial. J'ai lu en détaille le dossier psychologique que votre ancien médecin m'a fait parvenir. Dans sa conclusion, il a écrit que le comportement de votre fils était soit du à un abus sexuel répété ou non que vous n'auriez pas suspecté, ce qui a motivé votre déménagement il y a quelques années il me semble, soit une piste autistique possible.
_ Et du coup, vous pensiez qu'il avez tort? Qu'un psychiatre se trompe ainsi est inadmissible. Et le diagnostique, en gros?
_ Pour vous vulgariser les termes médicaux, votre fils est un psychopathe Monsieur Harris. Quel âge a t-il? 17 ans, n'est-ce pas? Il n'est pas possible de diagnostiquer un enfant de psychopathie avant sa majorité et avant le développement complet de son cerveau. Le comportement défiant, impulsif et manipulateur de Riley lorsqu'il était enfant aurait pu être expliqué par tout un tas de facteurs. Votre femme a elle même dit qu'il fonctionnait beaucoup plus à la récompense qu'à la punition depuis tout petit. Quant au pourquoi du comment vous êtes venus de base, je doute fortement que son auto-mutilation provienne d'un quelconque mal être ou dépression. Il recherche certainement quelque chose de fort. De l'adrénaline et -- >>
Monsieur Harris s'était brutalement levé en frappant du poing contre le bureau. Sans le moindre mot, il arrache la facture de la main du psychiatre et sort de la pièce, sa femme sur les talons. La nouvelle était inadmissible, non, proprement grotesque. Leur fils n'était pas un monstre dépourvu d'émotions. Il pouvait aimer, d'ailleurs, il les aimait eux. Ce vieux psychiatre voyait le mal là où il n'y en avait pas. Leur enfant souffrait, se faisait du mal, et lui, tout ce qu'il trouvait de mieux à faire était de le blâmer. La famille avait décidé de rentrer à la maison. Une fois fait, Madame et Monsieur Harris fit face à leur fils pour partager tout ce qui avait été dit durant l'échange tumultueux avec le médecin. Ce dernier battit des cils et, puis, des perles de larmes commencèrent à poindre au bord de ses magnifiques yeux. Son visage d'angelot s'était paré d'une expression déchirée et sa voix, elle, tremblait sous des sanglots inavoués: << C'est ce qu'il a dit? Que j'étais un psychopathe? Alors quoi, j'suis bon à enfermer? C'est.. C'est complètement faux. Maman, tu vas pas le croire! Tu peux pas croire ça! >> S'était-il indigné avant de fondre en larmes, comme si tout le poids du monde était retenu par ses graciles épaules. Les doutes avaient été balayés par les torrents salins qui creusaient des sillons sur le visage inhumainement beau de leur enfant. Brisé par ces pleurs de chérubin, Madame et Monsieur Harris avait tout deux resserré l'adolescent fortement dans leur bras. Ils lui avaient promis qu'il n'y retournerait plus, qu'il lui faisait confiance.
Le menton sur l'épaule de sa mère, le visage de Riley s'était soudainement vidé de toute émotion d'une seconde à l'autre. Comme si de son chagrin insurmontable il ne restait plus rien. Alors que des milliers de mots rassurants et chaleureux lui sont accordés durant cette étreinte, le gosse croise son reflet dans la fenêtre face à lui. << Je t'aime Riley. Je t'aime tellement.>> Lui répétait-elle, avec tout l'amour qu'une mère peut porter à son enfant. "Moi aussi." lui avait-il répondu, fixant son propre reflet inexpressif dont le regard mort ne réflétait qu'un néant aussi froid qu'abyssal. Il avait gagné. Encore une fois.
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