Charlie en avait eu assez des ré-adoptions catastrophiques, des abus et du foyer. Il découvrit bien vite qu'il était à son aise dans la rue. Avec son meilleur ami comme bras droit, l'adolescent vivait en pillant et terrorisant. Alors que le temps passait, d'autres adolescents et jeunes adultes perturbés et sans toit rejoignirent le duo infernal. De simple malfrat violent, Charlie devint le chef d'un gang de rue aux activités plus douteuses. Leur patron au visage toujours caché par un bandana leur avait aménagé un grand entrepôt désaffecté, leur filait une commissions sur l'argent qu'ils gagnaient et leur permettaient de vivre une vie de marginaux turbulents que rien ne semblait pouvoir arrêter. Mais en dépit du grand respect et de l'admiration que les membres vouaient à Charlie, que ce soit pour lui même ou pour sa capacité impressionnante à toujours se relever des pires merdes, ils craignaient tous le courroux de leur chef. Charlie n'hésitait pas à passait à tabac tout ceux qui faisaient preuve de déloyauté. La rumeur courrait aussi que, pour garantir un revenu minimum au gang, Charlie tuait contre de l'argent. Ce genre de on-dits? Il y en avait beaucoup qui alimentait la réputation de Charlie. Du genre sur du cannibalisme. Mais les plus nombreuses avaient toutes le même sujet: le bandana du patron. Personne n'avait jamais pu se vanter d'avoir vu le visage de Charlie. Il dormait avec, se douchait avec, ne mangeait que lorsqu'il était sûr d'être seul et enfermé dans une pièce. Qu'il pleuve ou que la canicule s'abatte sur la ville, qu'il puisse convenablement respirer ou non, qu'il se tape quelqu'un une nuit ou regarde un film, le bas du visage de Charlie demeurait un mystère pour tous.